Pourquoi et comment faire évoluer les stratégies d’hybridation ?

L’hybridation IT, censée apporter agilité et performance, a souvent mené à une explosion des silos, une complexité croissante et des risques accrus de dépendance aux technologies propriétaires.

Cloud Hybride

Au fil du temps, l’hybridation des systèmes vers le cloud a créé de multiples silos, fait apparaitre des problématiques de répartition des workloads et mis en péril la sécurité en l’absence de stratégies cohérentes. Fortement secouées par les dernières péripéties de la virtualisation, les entreprises prennent également la mesure, une nouvelle fois, du risque d’enfermement propriétaire qu’elles courent. Il est temps d’adopter un nouveau positionnement, standardisé, logique et homogène, en industrialisant pleinement toute la chaine hybridée des systèmes et en profitant des dernières innovations en matière d’IA et d’automatisation.

Foisonnement et incohérence technologiques

Qu’est-ce qui est à l’origine de l’hyper-hybridation des systèmes, de l’extraordinaire hétérogénéité des composants, des méthodes, des plateformes et des ressources en entreprise de nos jours ? Les early adopters ? L’exigence d’un time-to-market toujours plus court ? Les nouvelles générations de développeurs ? Le cadre réglementaire infiniment contraignant ? Le conflit entre modernisation et dette technique ? Certainement un peu de tout ça.

Dans ce contexte, la multiplication des silos technologiques engendre de nouveaux défis, de la gestion des compétences à celle de la cybersécurité en passant par la question économique. Si l’on prend un peu de hauteur, on constate que les capacités humaines sont dépassées par les effets de la transformation et de l’hybridation. Les problèmes de logique applicative et d’architecture s’empilent au gré de l’adoption de nouvelles plateformes, que l’on parle d’IoT et de Edge, de conteneurisation, de virtualisation, de cloud public ou de cloud privé.

« D’autant que le cloud n’a finalement jamais conduit les entreprises à abandonner l’On Premise, bien au contraire » rappelle Thomas Leconte, Manager avant-vente Data Services chez Hewlett Packard Enterprise, qui souligne ainsi la complexité croissante de la gestion des accès aux ressources, dans et hors de l’entreprise, par des utilisateurs aux localisations également très variées.

« Quand on parle d’utilisateurs, c’est au sens des systèmes », insiste Gregory Gatineau, Category Manager chez Hewlett Packard Enterprise. « Sont donc concernés les machines et l’IoT, au même titre que les humains. Comment garantir dans ce vaste ensemble hétérogène un fonctionnement optimal, synchronisé et sécurisé, avec les mêmes SLA, dans une organisation qui sépare les questions de gouvernance des besoins en ressources des utilisateurs ? »

Le dual sourcing comme garantie de liberté

À cette complexité inhérente au cloud hybride s’ajoute la question essentielle de la virtualisation et à proprement parler, du big bang provoqué par le passage sous le giron Broadcom du très structurant VMware.

« Les acteurs de l’IT se demandent si, avec VMware, les organisations n’ont pas recréé, malgré elles, une sorte de fossilisation enfermée dans des technologies propriétaires » commente Thomas Leconte. En fin de compte, si l’hybridation avait déjà largement entamé son expansion, c’est sur la base de cette incertitude technique et financière que la transformation s’est accélérée, nourrie de la volonté des entreprises de ne pas reproduire les mêmes erreurs, de ne pas se laisser enfermer dans une technologie unique.

En permanente évolution, en reconfiguration continue, les organisations adoptent désormais des stratégies de dual sourcing, et ce, sur la totalité des infrastructures matérielles. Les choix technologiques sont repensés au regard de nouvelles nécessités : celle d’un maintien du rapport de force avec les fournisseurs et celle de construire des systèmes dépourvus d’adhérence, si ce n’est aux standards du marché.

En d’autres termes, on parle bien d’une véritable industrialisation de l’hybridation dans un monde de plateformes et d’outils devenu kaléidoscopique. Si disposer d’une vision et d’un accès multiéditeurs demeure une condition de cette liberté d’innovation et d’implémentation de futures technologies, sans barrière, c’est parce que les entreprises continuent de construire leur stratégie de croissance à 5 ou 10 ans, dans un marché IT désormais fait de ruptures s’enchainant à un rythme qui s’alignera demain, si on n’y prend garde, sur celui de l’industrie de la mode.

« Des options plus ou moins équivalentes à VMware, il y en a », remarque Thomas Leconte. « Chez HPE, nous savons que la transition prendra du temps, peut-être beaucoup et qu’elle aura pour effet de créer de nouveaux silos technologiques, s’ajoutant aux existants et à un legacy qui persiste, quoi qu’on en dise. Se diriger vers des systèmes ouverts est indispensable, et l’honnêteté intellectuelle commande de ne proposer que des solutions standardisées, maintenues sur le long terme et sécurisées à l’état de l’art. En l’occurrence, c’est l’ADN de HPE. Mais ce n’est pas suffisant. Nous sommes convaincus qu’une véritable industrialisation passe par une gestion unique de l’entièreté des environnements, sans quoi cette extrême hétérogénéité échappera au contrôle des équipes au prix de risques majeurs ».

Adopter le plan de contrôle HPE et unifier ses processus

Le plan de contrôle hybride de HPE est porté par HPE Greenlake Cloud Platform intégrant Morpheus Data qui gère les fonctions de pilotage des infrastructures physiques, virtuelles, de conteneurs et de cloud public. Elle expose aux équipes de développement et data toutes les fonctions de provisionning utiles basées sur les politiques de gouvernance (sécurité, technique et économique) définies par l’équipe IT. Totalement ouverte et multivendor, elle joue un rôle clé dans l’industrialisation des processus informatiques et aide à maintenir des standards ouverts.

Thomas Leconte liste les enjeux auxquels répond HPE Greenlake Platform : « Ils sont multiples. Ce sont des enjeux d’homogénéité des déploiements, de qualité et de performances des applications dépendant de l’observabilité des événements avec une visibilité exhaustive Edge to Cloud. Ce sont également des enjeux de sécurité, des enjeux d’homogénéité des niveaux de service et des enjeux FinOps évidemment ».

HPE Greenlake Platform équipée de Morpheus Data est à la fois une console d’observabilité, de gouvernance et d’automatisation, offrant un plan de contrôle dont la fonction est de créer des ponts entre les différents silos technologiques, de façon à ce qu’ils fonctionnent de concert et en simplifiant les opérations pour les organisations. Pour Grégory Gatineau, la philosophie est la suivante : « Il faut viser la lune, tout en gardant les pieds sur terre ». Dans les faits, cela signifie se mettre en mesure d’exploiter toute la puissance de l’automatisation offerte par la console, pour diffuser et adapter la gouvernance à chaque plateforme cible, tout en gardant sous contrôle le pan entier du legacy qui n’est parfois ni connecté ni virtualisé.

La virtualisation, quant à elle, trouve son nouveau chemin à travers HPE VM Essentials. Agnostique, HPE VME permet de gérer les machines virtuelles sur plusieurs hyperviseurs et facilite la migration, progressivement, depuis VMware vSphere, à un coût maitrisé. Intégrée à Morpheus Data, elle offre en outre des fonctionnalités d’automatisation et un portail en libre-service pour simplifier la gestion des environnements virtualisés.

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