Le bât blesse dans le parcours de cette donnée. Une fois numérisée, la donnée doit pouvoir circuler pour qu’elle produise son utilité. Intramuros d’abord entre praticiens d’un même hôpital, puis hors des murs, conformément au processus voulu des GHT selon le suivi du patient. Enfin, l’analyse de la donnée, troisième étape du cheminement, reste pour l’heure entre les mains de spécialistes, cantonnée à la recherche. L’apprentissage machine et l’intelligence artificielle en tant que soutien technologique à la détection des pathologies n’ont pas encore pénétré les flux de travail courants. « Pour l’instant ! » insiste Yves Mahieu . « Il faut s’attendre à une accélération de l’introduction des algorithmes d’aide à l’analyse dans les pays marqués par un manque important de médecins, comme l’Inde ou la Chine, ce qui conduira à modifier nos systèmes de santé européens ».